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Le principal "traitement" des allergies alimentaires reposait il y a quelques années uniquement sur le régime d'éviction, c'est à dire sur l’évitement de(s) l’aliment(s) incriminé(s).
De nos jours, les prises en charge ont évolué, grâce à une meilleure connaissance des phénomènes allergiques. Ainsi les spécialistes en allergologie ne recommandent plus systématiquement l'éviction stricte. La consommation des "traces" est vivement recommandé par les allergologues chez la plupart des patients. Chaque situation est étudiée au cas par cas.
Quant aux traitements, les professionnels en allergologie disposent désormais de traitements d'immunothérapie (désensibilisation), en plus des traitements n'agissant que sur les symptômes. La recherche et les connaissances scientifiques ont permis de grande avancées sur les diverses options thérapeutiques. L'avenir est prometteur.
La principale mesure : l'éviction
Le traitement n° 1 de l'allergie consiste à éviter au maximum l’exposition aux allergènes.
Par exemple, en roulant les fenêtres fermées et en évitant les promenades à la campagne en période de pollinisation, en cas de rhume des foins.
Pour les allergies alimentaires cela consiste à adapter son régime alimentaire en apprenant à reconnaître les différentes formes ou préparations sous lesquelles l'allergène peut se présenter ou dans lesquelles il peut se cacher.
Il est important de retenir qu'il n'existe pas de médicaments qui permettent de guérir une allergie.
Des traitements permettent en revanche d'atténuer les symptômes de l'allergie tels que la rhinite, l'urticaire, l'eczéma, l'asthme... Ils ne soignent pas l'allergie mais ont pour but d'en arrêter ou limiter les manifestations. Une fois le diagnostic d'allergie posé par un médecin, celui-ci peut vous les prescrire en fonction de vos symptômes : antihistaminiques, corticoïdes, bronchodilatateurs et auto-injecteurs d'adrénaline dans les cas d'allergies sévères.
Il est important de rappeler que ces médicaments ne doivent pas se substituer aux mesures préventives d'éviction et d'évitement, qui restent essentielles.
Une autre solution peut être proposée, il s'agit de la "désensibilisation". L'immunothérapie allergénique est accessible en priorité aux personnes dont l’allergène a été identifié et chez qui les symptômes sont peu soulagés et résistent aux traitements habituels. L'immunothérapie vise à agir sur la cause même de la maladie.
Concrètement, il s’agit de rendre le patient tolérant vis-à-vis de l’allergène concerné, en l’exposant à des doses croissantes d’allergène, par injection sous-cutanée ou par voie sublinguale (sous la langue). La désensibilisation réduit les symptômes et donc le recours aux traitements des symptômes, et traite durablement la maladie.
Les traitements symptomatiques
L'adrénaline est le traitement d'urgence en cas de choc anaphylactique en raison de son action sur le coeur, les vaisseaux sanguins, qui conduit au rétablissement d'une circulation sanguine satisfaisante.
Elle existe sous forme d'auto-injecteur, simple d'utilisation. Cette prescription doit s'accompagner d'un apprentissage de la manipulation du stylo auto-injecteur par l'enfant et/ou sa famille ainsi que par tous les tiers intervenants auprès de la personne allergique.
Il existe trois spécialités, Anapen, Jext, Epipen et Emerade. Relativement identiques sur le principe, chacun de ces stylos fonctionne et se manipule de façon différente : s'entrainer à leur usage est très important.
Il est à retenir que l’adrénaline ne doit pas être considérée comme un recours si les corticoïdes et l’antihistaminique n’ont pas le résultat espéré : l’adrénaline est le seul médicament de la réaction allergique sévère (médicament du premier quart d’heure). Même si l'adrénaline apparait tout en bas de la liste sur d'anciens protocoles d'urgence, ce n'est pas pour autant qu'elle doit être employée en dernier, si le reste n'a pas "fonctionné".
L'adrénaline doit être employée tout de suite si les symptômes présents évoquent un choc anaphylactique.
Pour plus de détails sur ce sujet, lire L'urgence allergique
Utilisés en cas de manifestations respiratoires, ils sont administrés par inhalation (avec une chambre d'inhalation adaptée à l'âge) et constituent le traitement de la crise lors d'une manifestation asthmatique.
Ils bloquent l'action de l'histamine libérée par les cellules inflammatoires lors de la réaction allergique. Ils existent sous forme de comprimés ou de sirops, ou encore de gouttes pour les yeux.
Destinés à lutter contre l'inflammation générale que provoque le contact avec l'allergène, ils sont de puissants anti-inflammatoires. Ils existent sous de nombreuses formes (comprimés, soluté buvable ou injectable, collyre, pommade, crème, spray, poudre). Ils sont joints aux anti-histaminiques si les manifestations ne cèdent pas sous les seuls anti-histaminiques ou d'emblée, en cas d'oedème, en dehors de tous cas d'asphyxie où il faut recourir à l'adrénaline...
Couramment appelée désensibilisation, l'immunothérapie allergénique est un traitement qui consiste à rendre l'organisme tolérant à un allergène. C'est une sorte de "rééducation" du système immunitaire. C'est un traitement curatif, préventif et symptômatique.
Le traitement consiste à administrer au patient des doses répétées, croissantes et progressives, de l'allergène responsable des troubles allergiques.
Il peut être administré de plusieurs manières : par voie épicutanée (injection sous-cutanée au cabinet de l’allergologue ou milieu hospitalier), par voie orale au moyen de comprimés ou par voie sublinguale (mode d’administration le plus courant en France), avec des gouttes déposées sous la langue (ce sont les Allergènes Préparés Spécialement pour un seul Individu ou APSI).
Pour suivre les travaux de recherche et les avancées thérapeutiques, consultez notre rubrique d'Actus scientifiques.